Membre de l’orchestre de cette bande de sonnés mené par Jérôme qui donne le la, Mathieu fait ses gammes pour être à l’unisson. Ce virtuose accompagne le ballet des coureurs avec simplicité et discrétion mais toujours en accord parfait, montrant souvent la voix et réglé comme du papier à musique. Avec lui c’est toujours le même refrain, partager en harmonie, tambour battant et les cœurs à l’unisson. Alors que Pitou, quant à lui, donne le tempo et guide l’ensemble afin qu’il n’y ait pas de fausses notes.
Egalement très actif sur ses claviers, Mathieu pianote autant sur son clavecin que sur son ordinateur pour mettre à jour la page Facebook des PRA.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Mathieu, 42 ans, je suis professeur de clavecin, passionné de musique ancienne. Je suis membre de l’association Pompier Raid Aventure.
Dans quelles circonstances et quand as-tu rejoint l’association ?
J’ai rencontré l’association grâce à Philippe, coureur également et ami de Jérôme.
Nous partagions avec Philippe des sorties dominicales. Lors de l’une d’elles, il m’a proposé d’aller courir avec les pompiers sans plus de précision. C’était en 2006, pour la Foulée Meudonnaise. Première rencontre avec l’équipe et la joelette.
As-tu un surnom au sein des PRA ? Si oui, lequel et pourquoi ?
Mon surnom est l’Américain. Il m’a été attribué lors du premier marathon de Marrakech. Nous nous baladions sur la place Djema El Fna. Je me suis approché des charmeurs de serpents et ni une, ni deux, me voilà avec des reptiles sur les bras et la tête. Une photo pour immortaliser ce moment. Les gentils charmeurs ont alors demandé une rétribution et n’ayant pas de monnaie, j’ai « négocié « au prix de 20€ cet instant privilégié, j’étais devenu l’Américain.
On ne passe pas de l’un à l’autre.
Je crois avoir toujours aimé faire du sport en général. J’étais bien loin de m’imaginer que tout cela était possible. Les choses se sont faites progressivement, les distances se sont allongées. J’ai découvert l’effort long, courir en pleine nature, en montagne, les nuits sur les sentiers. Je ne savais pas que cela me plairait autant.
J’ai aussi profité du vécu et de l’expérience des coureurs chevronnés de l’association.
Quels sont ton compositeur et ton morceau préférés ?
J’ai de nombreux airs de musiques préférées, pour débuter, ce serait l’aria des variations Goldberg de Jean Sébastien Bach. Pour le compositeur incroyable et immense, pour la simplicité et la beauté de cet air.
Peux-tu nous raconter un des moments PRA les plus forts que tu aies vécu ?
Je crois qu’à chaque course, petite ou grande, en France ou à l’étranger, est un grand moment. J’ai bien sûr de grands souvenirs du Grand Raid de la Réunion qui était le premier ultra que j’ai réalisé avec tout le monde, de tous les projets que j’ai eu la chance de partager.
Il restera toujours les rencontres avec les enfants, les coureurs, les familles.